L'artiste
Léon Joseph Florentin Bonnat est né à Bayonne en 1833 et mort à Monchy-St-Eloi en 1922.
Il découvre la peinture et reçoit ses premiers enseignements artistiques en Espagne, où sa famille s’est installée entre 1846 et 1853. Il poursuit sa formation à Bayonne, en 1853, puis surtout à Paris, à partir de 1854, où il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier de Léon Cogniet, grâce à l’aide financière que lui accorde la ville de Bayonne.
Candidat au concours du Prix de Rome, où il n’obtient, après deux échecs en 1854 et 1855, qu’un deuxième second grand prix en 1857, il part, grâce une nouvelle fois au soutien de la Ville de Bayonne, pour Rome, où il séjourne de 1858 à 1861, bénéficiant d’un statut proche des lauréats du Prix de Rome. Il y fréquente Degas, Henner, Gustave Moreau, Delaunay, Jules Lefèbvre, Carolus Duran, Chapu… et réalise ses premières œuvres religieuses et ses premières scènes de genre italiennes.
Il expose au Salon à partir de 1857, et est remarqué pour la première fois par la critique au Salon de 1859. Le succès est rapide : Le bon Samaritain reçoit une mention honorable du jury du Salon en 1859 et est acheté par l’Etat, Mariuccia, présenté au Salon de 1861, est acheté par la Princesse Mathilde… Il reçoit sa première commande publique en 1863 : un panneau décoratif sur la vie de Saint Vincent de Paul pour l’église Saint-Nicolas-des-Champs à Paris, livré en 1866. En 1869, Léon Bonnat voyage au Moyen-Orient, où il accompagne Jean-Léon Gérôme. Il peint, après son retour et pendant quelques années, des scènes de genre orientalistes, tout en poursuivant la réalisation d’œuvres religieuses importantes. Il reçoit en 1869 la Médaille d’honneur du Salon pour L’Assomption. Le Christ en croix, qui répond à une commande de l’Etat pour la décoration de la Cour d’Assises du Palais de Justice de Paris, est présenté au Salon de 1874 et provoque un certain scandale. Cette œuvre majeure établit la réputation de Léon Bonnat de peintre réaliste, ou plus encore naturaliste.